3 raisons de faire un doctorat après l’école d’ingénieur

Webengineering ingenieur doctorat

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a récemment souligné l’importance du doctorat, plus haut diplôme national, à la fois comme étape essentielle de la formation universitaire et comme véritable expérience professionnelle.

Laissé à l’écart pendant plusieurs années, les universités et les entreprises françaises semblent aujourd’hui vouloir à nouveau capitaliser sur l’excellence académique française pour former les docteurs de demain.

Focus sur 3 raisons de poursuivre un doctorat après une école d’ingénieurs :

1- L’excellence académique et la curiosité intellectuelle

Le PHD permet aux futurs docteurs de développer des compétences de plus haut niveau dans les domaines de la synthèse bibliographique critique et de la stratégie de recherche : de l’admission à la soutenance, en passant par les comités de suivi individuel, les écoles doctorales s’assurent qu’ils développent leurs aptitudes dans ces domaines et apprennent à les valoriser.

Un doctorat c’est également l’expérience d’avoir travaillé pendant au moins 3 ans sur un problème pointu et exigeant. Il demande une motivation soutenue dans la durée, un grand investissement personnel, une envie et des aptitudes à repousser les frontières de la connaissance.

Une thèse doit aussi être guidée par la passion : vous voulez comprendre, résoudre une énigme qui s’est posée à vous dans ses moindres détails, avec le goût de la rigueur et une curiosité intellectuelle innée ? Le doctorat est fait pour vous !

2- Une ouverture et une reconnaissance internationale indéniable

Le PHD est reconnu et valorisé à l’étranger : travailler dans une entreprise française à l’étranger est généralement possible avec le simple diplôme d’ingénieur, ce qui n’est pas forcément le cas pour une entreprise étrangère. Un doctorat sera alors un vrai atout pour se distinguer de la concurrence.

Si vous souhaitez par ailleurs travailler dans un grand groupe à l’étranger, un bac + 8 vous ouvrira davantage de portes, et particulièrement aux Etats-Unis où le PHD reste très prisé tant dans le secteur de la recherche, de l’enseignement ou dans certaines multinationales.

Enfin, le travail de thèse lui-même permet d’acquérir une expérience interculturelle et internationale forte. Les doctorants bénéficient d’un corps professoral et étudiant souvent multiculturel et de collaborations de recherches entre plusieurs établissements d’enseignement supérieurs internationaux : les objectifs sont de développer la coopération scientifique entre équipes de recherche française(s) et étrangère(s) et de favoriser la mobilité du doctorant.

3- La possibilité de faire de la recherche en entreprise

D’après Romain Doutre du cabinet de ­recrutement Robert Walters, interviewé dans Le Monde, les écoles d’ingénieur sont devenues de plus en plus généralistes. On forme les étudiants à être des manageurs, pas forcément des experts ».

Dans un monde en pleine mutation technologique, la recherche et l’expertise de docteurs sont pourtant aujourd’hui devenues indispensables. En ce sens, la mise en place d’une démarche de R&D au sein de l’entreprise passe par l’intégration d’experts au sein des équipes pour comprendre les besoins techniques, les conceptualiser et proposer des solutions innovantes adaptées.

Le docteur présente par ailleurs une palette de qualités professionnelles uniques qui séduisent de plus en plus les entreprises : acquisition de compétences complexes, gestion de la propriété intellectuelle, veille mondiale sur l’innovation, capacité à évoluer dans des contextes multi-culturels, capacité de synthèse, gestion de projet et maîtrise de l’anglais ; autant de compétences qui suscitent l’intérêt des entreprises bien au delà de l’expertise technique et scientifique.

Le Doctorat français après une école d’ingénieur reste un diplôme d’excellence qui continue d’attirer de nombreux étudiants français et internationaux.

En 2018, il a été inscrit, sur la base d’un référentiel de compétences transverses, au registre national des certifications professionnelles (RNCP) ouvrant la voie à une reconnaissance du doctorat dans les conventions collectives des branches professionnelles.

Faire une thèse et 3 années de recherche pourrait donc devenir un atout sérieux dans les prochaines années.

Source : Paris Saclay